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Biodiversité, génétique et société
1. Qu’est-ce que la biodiversité ?
Pierre-Henri Gouyon débute sa conférence en nous invitant à prendre nos distances à l’égard de nos représentations habituelles de la biodiversité. Celle-ci n’a rien de statique ni de figé. Pierre-Henri Gouyon revient sur les anciennes théories de l’hérédité, marquées par la religion, et explique que c’est au XVIIIe siècle que les travaux de naturalistes permettront de commencer à organiser la biodiversité.
2. D’une représentation statique du vivant aux théories de l’évolution
Cuvier montrera que les « espèces » – même s’il faut prendre ce terme avec prudence – ne sont pas éternelle, tandis que Lamarck, qui est le premier à parler de « biologie », aura l’intuition que ces espèces évoluent au cours du temps. En 1859, Darwin publie l’ouvrage qui révolutionnera la science : « De l’origine des espèces » qui fonde une vision renouvelée de la biodiversité et de l’évolution, en parlant de sélection naturelle.
3. Hérédité, « acquis » et « inné »
Pierre-Henri Gouyon évoque les travaux des successeurs de Darwin, qui ont travaillé sur l’idée d’hérédité et élaboré la première systématique. Il montre en quoi la question de l’hérédité des gènes est encore aujourd’hui au cœur de débats sociaux et est même clivante sur le plan politique… même s’il s’en faut de beaucoup pour que celles et ceux qui invoquent les gènes savent exactement ce que c’est. En réalité, chaque individu est le résultat façonné par cette triple contrainte que sont les gènes, l’organisme et l’environnement.
4. L’idée de progrès et ses vicissitudes
L’idée de progrès, lancée au XVIIIe siècle par les Lumières, s’est renforcée au cours du temps, convoquant toujours davantage la science, et en particulier la biologie, pour faire progresser l’Humanité. Cette idée, sans doute bonne, a malheureusement eu des conséquences tragiques, telles que des recherches absurdes en « eugénique », conduisant, par exemple aux États-Unis, à la stérilisation de miliers de personnes.
5. L’exemple des OGM
Pierre-Henri Gouyon consacre la dernière partie de sa conférence à la question des OGM. Les querelles et débats entre scientifiques illustrent parfaitement la difficulté que certains d’entre eux, que Pierre-Henri Gouton appelle les « intégristes du progrès », ont à accepter que l’idée de progrès soit tempérée par celle de prudence. Dans le cas des OGM, celle-ci serait plus que de bon aloi, comme le montre les exactions de firmes internationales telles que Monsanto.