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Que peut-on dire de nouveau sur le conflit israélo-palestinien ?
1. Une paix impossible ?
Jean-Paul Chagnollaud rappelle, en introduction, la situation géopolitique qui caractérise le conflit entre Israël et la Palestine. Il montre que les conditions sont bien loin d’être réunies aujorud’hui pour que les deux parties s’entendent et que toute négociation paraît impossible, en particulier parce que le rapport de force entre les deux est beaucoup trop déséquilibré. Les États-Unis, avec la victoire d’Obama, tenteront-ils de réengager la région vers la voix de la négociation ? A ce jour, rien ne permet de l’affirmer.
2. L’entrée à l’UNESCO
Elias Sanbar, ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO, explique dans quelles conditions la Palestine est parvenue à faire son entrée au sein de l’UNESCO. Il rappelle qu’il n’existe que deux statuts à l’ONU : celui de « pays membre » et celui de « pays non membre ». Il explique que la possibilité de donner à la Palestine le droit de saisir la Cour pénale internationale est une des raisons pour lequelles on refuse à la Palestine le statut de pays membre.
3. Deux sociétés épuisées
Elias Sanbar explique que tant la société israélienne que la société palestinienne sont épuisées par des décennies de conflit. Au point que les deux opinions publiques renoncent à s’impliquer ce qui, pour Elias Sanbar, est une tendance pariculièrement grave. Pour lui, « un coup de folie » des dirigeants ainsi délaissés, est malheureusement possible. De son côté, Jean-Paul Chagnollaud constate que la société israélienne s’est droitisée.
4. La jeunesse palestinienne, victime du conflit
Elias Sanbar constate que l’élite palestinienne, longtemps formée à Beyrouth, n’est plus aujourd’hui la plus dynamique du monde arabe, comme c’était le cas il y a encore quelques années. La dureté de la vie palestinienne a fini par progressivement avoir raison de l’appétit de savoir des jeunes palestiniens et Elais Sanbar déplore que le pays pluriel qu’il connaissait devient petit à petit monocolore.
5. Innombrables dommages collatéraux
Elias Sanbar constate que l’urbanisme, avec son architecture laide marquée par le béton, obsédée par les questions de défense, lamine le paysage. L’environnement, comme le montre la construction du mur, est une des grandes victimes du conflit israélo-palestinienne. De même, l’eau et sa rareté portent en germe, malheureusement, des conflits futurs.