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Pendant longtemps, la médecine ne s’est pas intéressée à la question de la douleur et de la mort. A la fin des années 60, au St-Christopher Hospice de Londres, se développe le mouvement des soins palliatifs fondés par Cicely Saunders, assistante sociale, puis infirmière et médecin. 20 ans plus tard, ce mouvement arrive en France.
Les soins palliatifs, c’est « tout ce qui reste à faire quand il n’y a plus rien à faire pour guérir le patient ». Parallèlement se développe un courant de pensée du « mourir dans la dignité », basé sur la méfiance à l’égard du pouvoir médical et le refus de l’acharnement thérapeutique. En 99, une loi reconnait le droit à tout patient dont l’état le requiert un droit aux soins palliatifs.
Pour Bernard Devalois, on a moins peur de la mort que du « mourir ». Peur de mourir d’une forme d’acharnement thérapeutique, peur que les médecins ne respectent pas nos volontés, crainte de la douleur et de la souffrance. Bernard Devalois rappelle que l’acharnement thérapeutique est d’ores et déjà interdit en France et passe en revue les dispositifs légaux prévus par la loi pour protéger le patient.
La loi étant parfois peu respectée, certains militent pour le droit à l’euthanasie. Or, cette notion renvoie à des pratiques très différentes. Bernard Devalois compare l’aide médicalisée à mourir dans ses versions belges, suisses et américaines (Orégon)
Bernard Devalois rappelle que la meilleure solution n’est autre que d’appliquer la loi, en l’assortissant de sanctions financières ou pénales.