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En 2020, selon l’OMS, le suicide deviendrait la seconde cause de mortalité chez les jeunes de moins de 25 ans. La question du bonheur est donc une question actuelle et prégnante. Précisément, la philosophie grecque été inventée dans le contexte de la crise profonde de la démocratie Athénienne. Les sages grecs ont créés des techniques d’existence, en imaginant que pour soigner les hommes, il fallait d’abord qu’ils changent leur jugement de valeur en travaillant sur la pensée et sur l’action.
Claude Obadia présente les différentes manières dont les philosophes grecs ont répondu à la question du bonheur. Le cynisme de Diogène Laërce réhabilite l’animalité présente en nous tandis que l’épicurisme recherche le bonheur dans l’équilibre de l’esprit et du corps. Pour Épictète, la clé du bonheur réside dans la volonté de ne s’occuper que de ce qui dépend vraiment de nous : nos propres pensées.
La crise que connaissent les démocraties occidentales est politique, économique mais aussi métaphysique. C’est une crise du bonheur, qui date du XVIIIe siècle. Les Lumières, en remettant en cause les « arrières-mondes », privent les hommes du XVIIIe s. de l’espérance d’un bonheur post-mortem. D’où l’injonction à être heureux ici et maintenant.
Pour Claude Obadia, s’il faut redonner tout son sens à l’action politique et aux vertus du partage de la solidarité, le bonheur réclame aussi un engagement plus profond, une révolution intérieure, du quotidien. Il faut cesser de penser que l’on ne peut pas.