Si, depuis l’après Seconde Guerre mondiale, de puissants mouvements migratoires ont conduit à des déplacements de populations des zones rurales vers les métropoles, il apparaîtrait que depuis le début du XXIe siècle, des flux inverses commencent à se structurer. La crise sanitaire récente et la crise climatique contribueraient à modifier la donne et à rebattre pour partie les cartes. Didier Desponds, professeur des universités en géographie à CY2, posera la question sur la véracité de cette inversion des flux. Ouvrira-t-elle à de nouvelles dynamiques pour les espaces de faible densité ? Conduira-t-elle à une amélioration de la qualité de vie dans les métropoles ?
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Didier Desponds se présente et aborde la question de l’exode urbain comparé à l’exode rural, un sujet qui a gagné en importance pendant la pandémie. Il se demande si la crise actuelle entraînera des changements socio-spatiaux durables dans la répartition de la population. Il soulève des questions sur la véracité de ces tendances et sur les outils nécessaires pour les étudier.
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Didier Desponds aborde les évolutions démographiques observées au cours du XIXᵉ siècle, notamment l’urbanisation croissante. Il évoque les recensements et l’augmentation de la population urbaine par rapport à la population rurale. Ces changements sont attribués à des facteurs structurels plutôt qu’aux guerres.
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La discussion se focalise sur l’évolution de la population rurale et urbaine, avec des cartes montrant les changements de densité de population à différentes époques. Les facteurs influençant ces dynamiques démographiques sont examinés, notamment les révolutions industrielles et les progrès technologiques.
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Il y a différents scénarios possibles quant aux conséquences de la crise actuelle sur les dynamiques de population, allant du renforcement de la métropolisation à un rejet des grandes agglomérations. Il souligne l’importance de ces scénarios pour orienter les politiques publiques.
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L’impact de la pandémie sur les pratiques résidentielles et professionnelles est discuté, avec une attention particulière portée au télétravail. Ces changements pourraient influencer l’attractivité des espaces périurbains et des villes de taille moyenne.
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Didier Desponds évoque des données non conventionnelles telles que les inscriptions scolaires pour comprendre les mouvements de population. Il illustre ces propos avec des exemples concrets de personnes ayant changé de lieu de résidence en raison de la pandémie.
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Des preuves sont présentées à l’appui des tendances observées, notamment des données sur les déplacements de population avant et après la pandémie. Les analyses montrent des variations dans les flux migratoires, avec une possible augmentation des départs des grandes villes.
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On peut discuter de l’évolution de la population dans les villes moyennes, en mettant en avant les trajectoires différentes observées avant et après la pandémie. Il souligne l’importance de considérer les données démographiques et immobilières dans ces analyses.
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L’impact des prix immobiliers sur les tendances de peuplement est abordé, avec des nuances sur l’interprétation des variations des prix médians. En conclusion, le conférencier souligne la nécessité de repenser les relations entre les villes et les campagnes à la lumière des nouvelles dynamiques démographiques.
Dans le cadre du cycle de conférences-débats Université Ouverte de CY Cergy Paris Université. Enregistrée le jeudi 28 mars 2024.