Issu de la famille de langues indo-européennes – comme le latin – le gaulois nous a laissé plus d’une centaine de mots. Langue châtiée et langue relâchée n’ont cessé de coexister au fil de l’histoire. Jean Pruvost, professeur des universités à l’UCP, directeur de laboratoire et directeur éditorial des éditions Honoré Champion, raconte cette grande aventure d’une langue qui se construit, en essayant de témoigner d’une langue bien vivante.
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Jean Pruvost présente les spécificités de la langue des Gaulois, langue non écrite, qui ne nous est connue que par le témoignage des Romains. Il nous reste une centaine de mots d’origine gauloise, transmis par le latin.
Jean Pruvost raconte l’apport linguistique des invasions germaniques des IVe et Ve siècle, qui vient se superposer, sans l’effacer, la langue gallo-romaine. Plus tard, les Serments de Strasbourg de Louis le Germanique et Charles le Chauve, en 842, sont la première trace écrite de langue française.
Une fois fois installée, la langue s’enrichit en empruntant à diverses langues, notamment aux Normands ou encore la langue Arabe. Jupe, magasin, matelas, sucre, hasard, sont autant de mots qui nous viennent du monde arabe.
A la fin du Moyen Âge, la langue française s’enrichit au contact de l’Italien, puis avec la chanson de geste et le roman courtois. En 1539, l’Edit de Villers-Cotterêts fait du Français la langue officielle. Au XVIIe siècle, la langue française, foisonnante, est « mise en ordre » par Malesherbes. L’Académie française (1735) publie son dictionnaire en 1694.