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Eau potable pour tous !
1. Quelle action internationale ?
Des millions d’être humains n’ont aujourd’hui pas d’accès à un point d’eau amélioré, c’est-à-dire non protégé contre la contamination extérieure. La Déclaration des droits de l’Homme de 1948 reconnaît pourtant un droit d’accès à l’alimentation ; elle constitue le premier fondement historique de l’action internationale en la matière. Les objectifs du Millénaire pour le développement adoptés en septembre 2000 ont fixé notamment comme objectif la réduction de moitié, d’ici à 2015, la proportion de la population mondiale qui n’a pas accès de façon durable à de l’eau potable, c’est-à-dire à une eau que l’on peut boire sans risque pour la santé.
2. Les maladies liées à la consommation d’eau
Certaines régions du monde concentre des problèmes importants, qui exposent les populations concernées à des maladies liées à la consommation d’eau. Dans la nature en effet, l’eau est loin d’être synonyme de source de vie. Patrick Di Martino présente des pathologies liées à l’ingestion d’eau de boisson non potables, au premier rang desquelles on trouve les hépatites virales (A et E) et les diarrhées, véritable fléau et cause d’une grande part de la mortalité infantile. D’où l’utilité du procédé mis en place par l' »Association 1001 Fontaines » pour potabiliser l’eau de surface, que Patrick Di Martino présente.
3. La philosophie du projet « 1001 fontaines »
François Jacquenoud présente les origines et objectifs de l’Association 1001 fontaines, créée en 2004 pour répondre aux besoins des populations situées en zone rurale d’un accès à une eau saine. Un des vecteurs primordial de l’amélioration de leur santé de ces populations, surtout des enfants, est en effet la qualité de l’eau de boisson. L’action a d’abord été initiée au Cambodge avec trois objectifs majeurs : permettre aux populations de s’acheter à faible coût une eau d’excellente qualité, garantir la pérennité du système et assurer son équilibre en l’inscrivant dans un modèle économique solide.
4. Un ancrage local et entrepreunarial
François Jacquenoud explique que, pour donner au concept une chance de perdurer, il fallait qu’il soit conduit dans un projet entrepreneurial. D’où l’idée de choisir des villageois locaux ayant le meilleur niveau d’éducation possible, de les former aux techniques nécessaires, notamment commerciales, et d’en faire des entrepreneurs sérieux, intéressés à la réussite du projet. Sur le modèle de la franchise, une plate-forme locale fournit des services à ces exploitants, assure la chaîne d’approvisionnement et effectue le contrôle qualité de l’eau. Ce modèle franchiseur/franchisé permet d’absorber les coûts liés à la plate-forme.