On considère souvent que les mathématiques sont la matière reine, celle qui ouvre toutes les portes et où seuls les meilleurs réussissent. Mais pourquoi cette discipline a-t-elle tant d’importance ? Et d’où viennent notre intérêt et nos compétences en maths ? Est-ce inscrit dans nos cerveaux ou dans nos gènes ? À partir d’une enquête sociologique auprès de lycéennes, Clémence Perronnet, sociologue, chercheuse à l’Agence Phare rattachée au Centre Max Weber, montrera que la réussite en maths n’a rien d’inné : elle est le résultat de rapports sociaux. Sexisme, élitisme, racisme… La sélection par les maths est f inalement bien moins neutre qu’elle n’en a l’air.
Clémence Perronnet se présente et introduit son sujet de recherche sur les rapports que les gens entretiennent aux sciences.
Discussion sur les raisons pour lesquelles certaines personnes aiment ou détestent les sciences, particulièrement les mathématiques, et les choisissent pour leurs études ou leur métier.01:15
Clémence parle de ses premières enquêtes auprès des enfants pour comprendre leurs intérêts précoces pour les sciences.01:38
Transition vers les enquêtes menées auprès des adolescentes, avec un focus sur les lycéennes et leur rapport aux mathématiques.02:02
Constat sur la disparition de certains profils parmi les mathématiciens : les femmes, les personnes des classes populaires et les minorités ethno-raciales.02:39
Analyse des inégalités de genre dans les mathématiques, montrant la baisse progressive du nombre de filles dans les études et les carrières en mathématiques.
09:02
Effets de la réforme de 2019 sur la participation des filles en mathématiques, montrant une diminution significative du nombre de filles choisissant les mathématiques en première et en terminale.
04:45
Disparités socio-économiques dans les sciences, avec un focus sur les élèves issus des classes populaires et leur réduction significative à mesure qu’ils avancent dans les études scientifiques.
06:28
Disparités raciales dans l’accès et la réussite en mathématiques, avec des données comparatives et les difficultés d’accès à l’université pour les minorités en France.
12:27
Étude sur la participation des femmes dans la recherche scientifique et la proportion de femmes dans les postes universitaires en mathématiques.
14:45
Description des méthodes utilisées pour mener l’enquête sociologique, y compris l’observation et les entretiens sociologiques.
15:05
Présentation du stage des Cigales, une initiative pour encourager les filles à poursuivre les mathématiques, et les résultats de l’enquête menée auprès des participantes.
18:15
Observations des interactions et des attitudes des lycéennes lors du stage des Cigales, ainsi que les facteurs encourageants et décourageants.
22:53
Étude approfondie sur le manque de confiance en soi des filles en mathématiques, les stéréotypes, et les propos sexistes rencontrés par les lycéennes.
27:09
Examen des violences sexistes dans les parcours scolaires et professionnels des filles et femmes en sciences, et l’impact des discours minimisant ces violences.
37:00
Analyse des effets des violences sexistes sur la confiance en soi, les performances académiques et la carrière des filles et femmes en sciences.
34:35
Examen des réactions et des mesures (ou absence de mesures) des institutions éducatives face aux violences sexistes, et leur impact sur les élèves.
38:30
Témoignages des lycéennes sur leurs expériences lors des stages scientifiques, les violences rencontrées, et leur perception des soutiens reçus.
42:30
Comparaison des situations en France avec d’autres pays, et analyse des données internationales sur les violences sexistes en milieu scientifique.
47:30
Résumé des principaux résultats de l’enquête, des recommandations pour améliorer la situation des filles et femmes en sciences, et des appels à l’action.
Dans le cadre du cycle de conférences-débats Université Ouverte de CY Cergy Paris Université. Enregistrée le jeudi 14 mars 2025.