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Images et représentations du monde : l’autosacrifice en mésoamérique pré-colombienne

Claude Baudez · Saison 2012-2013 · 4 avril 2013

Dans la Mésoamérique pré-colombienne (1500 av.-1520 ap. J.-C.), l’autosacrifice est une saignée rituelle exercée sur soi. Aussi douloureux qu’il puisse être, il ne doit pas mener à la mort. Pourquoi un tel rituel ? Comment était-il exercé ? Par qui ? Claude Baudez, directeur de recherche au CNRS, auteur de La douleur rédemptrice, l’autosacrifice précolombien, aux éditions Riveneuve, présente un tableau complet de cette mystérieuse pratique, unique dans l’histoire de l’Humanité
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1. Qu’est-ce que l’autosacrifice ?

Claude Baudez commence par expliquer que l’on entend par autosacrifice « sacrifice de soi ». Il ne s’agit pas d’un suicide mais d’une signée rituelle plus ou moins douloureuse exercée sur soi. Il s’agit d’une coutume extrêmement répandue en Mésoamérique. Bien que toutes les religions aient connu des rites de mortification, l’autosacrifice, extrêmement codifié, était d’une fréquence et d’une violence unique dans les sociétés précolombiennes.


2 – L’autosacrifice chez les Mayas

Le site du Yaxchilan au Chiapas (Mexique), haut lieu de l’Empire Maya, qui connaît son apogée entre l’an 600 et 900 de notre ère, est précieux : on y a retrouvé des linteaux de pierre figurant des descriptions de scènes d’autosacrifice. Ces représentations permettent de mieux comprendre le déroulement de ces rites, qui concernaient aussi bien les hommes que les femmes, et mêmes les enfants en bas âge. Tout le monde s’autosacrifiait, y compris rois et reines. L’autosacrifice était notamment pratiqué au moment des guerres : les combattants capturés enduraient les pires souffrances.


3. L’autosacrifice chez les Aztèques

La civilisation Aztèque a été à la fois plus récente et plus brève que celle des Mayas : si elle a elle-aussi été détruite par les invasions européennes, elle n’aura duré en tout et pour tout qu’environ 150 ans. Claude Baudez commente des illustrations présente sur des pierres du Tenochtitlan, devenue aujourd’hui Mexico. Ces représentations montrent à quel point l’autosacrifice était répandu, même s’il concernait surtout les prêtres, qui se sacrifiaient continûment, et bien que le choix de l’endroit du corps était réservé aux pénitents.


4. Les instruments de l’autosacrifice

Dans la partie orientale de la Mésoamérique, chez les Mayas notamment, l’instrument de prédilection était l’aiguillon de raie que ce poisson cache dans sa queue. Certains aiguillons, barbelés sur les deux côtés, mesuraient 20 centimètres de long. Dans la partie occidentale de la Mésoamérique, composée de hautes terres, l’épine d’agave était utilisée. Parfois, les rois utilisaient des poinçons en os précieux : de félin ou d’aigle. Le jaguar et l’aigle sont les animaux hautement symbolique qui représentent l’un le soleil nocturne, l’autre le soleil diurne.


5 – Pourquoi l’autosacrifice ?

A quels besoins ce rite sanglant répondait-il ? La solution est donnée par une très importante fête aztèque consacrée aux guerriers, appelée « l’écorchement des hommes ». On y sacrifiait de nombreux ennemis que l’on écorchait ensuite pour revêtir de leurs peaux des guerriers aztèques volontaires. Le sacrifice de l’autre apparaît comme un substitut du sacrifice de soi. Se sacrifier, c’est d’abord se priver, s’humilier et payer la dette inextinguible que l’individu a envers les dieux, le cosmos, et qu’il contracte dès sa naissance.

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