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La qualité énergétique dans les bâtiments et l’éco-construction
Les enjeux de l’éco-construction
Albert Noumowé explique que, à l’issue de la période de grands travaux qui suit la Seconde guerre mondiale, les pouvoirs publics prennent progressivement des conséquences sur l’environnement de cette vaste politique de reconstruction. La nécessité de prendre en compte l’impact environnemental d’un bâtiment dès sa phase de conception est ce que l’on appelle l’éco-construction. Cette prise de conscience a notamment débouché sur le Grenelle de l’Environnement I et II. Albert Noumowé détaille les actions de formation mises en place à l’Université de Cergy Pontoise.
Le logement existant, enjeu énergétique majeur
Gérard Sandret, cofondateur de l’association « Quelle terre demain ? », rappelle les équilibres du logement en France. Il rappelle que l’on ne construit en France que l’équivalent de 1% du logement total. Les efforts en matière de politique énergétique doivent donc porter en priorité sur le bâti existant. Le choc de 1973 a introduit la notion d’économie d’énergie. A partir de là se sont mises en place des réglementation de plus en plus stricte en ce domaine. Or, plus des trois quarts du logement résidentiel en France a été bâtis avant 1975. L’amélioration des performances énergétiques du logement existant est un enjeu essentiel.
Vers la ville « compacte » : l’exemple de Cergy Pontoise
Comment les collectivités territoriales s’emparent-elles de ce problème ? Bernard Morin, vice-président de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise en charge du développement durable, montre comment celle-ci a su se doter d’outils pour atteindre les objectifs fixés au niveau national. Son Agenda 21, qui oriente les actions de la collectivité en ce domaine, a été conçu sur la base d’un bilan carbone et de diagnostic de développement durable qui ont montré que la collectivité devait réduire d’environ 22000 tonnes équivalents CO2 sa dépense énergétique par an pour atteindre le facteur 4 en 2050. Les deux premiers postes sont le secteur résidentiel et les transports.
Les freins aux logiques de la « ville compacte »
Quelles difficultés les élus rencontrent des résistances ? La principale est souvent le peu d’enthousiasme des habitants. Construire de nouvelles habitations au sein de la ville n’est pas la meilleure façon de se rendre populaire. Cela détourne notamment beaucoup d’élus de réaliser des logements sociaux.
Or, souligne Bernard Morin, lorsque l’on évite de créer des ghettos et que l’on joue la carte de la mixité sociale générationnelle, l’expérience montre qu’il y a peu de problème. Densité ne signifie d’ailleurs signifie pas « immeuble très hauts », tout au contraire. La ville compacte peut aussi être une ville conviviale, verte et mixte.