CY Cergy Paris Université
Jean-Louis Berta · Saison 2012-2013 · nutrition ·
Jean-Louis Berta débute son exposé par quelques définitions, en commençant par celle de nutrition, processus par lequel des êtres vivants transforment des aliments pour assurer son fonctionnement, et qu’il faut donc bien distinguer de la notion d’alimentation. Cette confusion a beaucoup nuit au développement des connaissances en la matière et à leur transmission à l’ensemble de la population. Jean-Louis Berta liste ensuite les principaux risques que l’on peut observer en matière alimentaire : physiques, chimiques, microbiologiques, allergiques et nutritionnels au sens propre.
Le premier des risques est celui de l’innutrition, le fait de ne pas se nourrir. Tous les pays ont connu des périodes de malnutrition. L’absence totale de nutrition (famine) conduit au marasme, le défaut de protéine dans l’alimentation au kwashiorkor. Ces situations extrêmes existent encore dans certains pays, notamment d’Afrique, mais sont heureusement en voie de disparition. Il existe de nombreux autres types de carences, notamment en vitamines, qui elles aussi sont devenues rares. Sont plus courant les déficits d’apport, y compris dans nos pays industrialisés.
L’évolution de nos modes de vie, avec l’accroissement considérable de la sédentarité, et son corollaire, le fait que nous ne fassions plus assez d’activité physique, conduit à une diminution de notre dépense énergétique quotidienne. Cette diminution, associée à une alimentation toujours plus riche, débouche sur un accroissement de l’obésité d’une part significative de la population. Or, l’obésité est elle-même un facteur avéré de risque de cancer. Cette réalité conduit les décideurs politiques à réfléchir aux moyens de modifier les équilibres urbains (limitation de la voiture, par exemple).
Jean-Louis Berta termine son exposé en évoquant la fameuse question des régimes : faut-il faire un régime ? Et, si oui, lequel ? Il en existe une très grande variété : régimes pauvres en sucre, régimes riches en protéine, etc. Cette question divise encore la plupart des spécialistes de nutrition. Une étude du Professeur Harry C. Sax, spécialiste mondialement reconnu, tend à montrer que ce qui compte surtout est la diminution globale d’apport calorique. Pour conclure, Jean-Louis Berta rappelle quelques-uns des principes à retenir en termes de prévention des cancers.
L’université de Cergy-Pontoise propose un cycle de conférences-débats ouvert à un large public curieux de s’informer des grands débats qui agitent le monde.