Le site de Genainville fait partie d’un cadre d’étude et de recherche plus global, marque de l’intérêt pour la zone de Magny-en-Vexin. De nombreux chercheurs, tel Emile Grave, ont étudié cet espace. Pierre Orienne, architecte parisien, est le premier à réaliser des fouilles sur le site : il y découvre le théâtre. Puis, à partir de 1960, Pierre-Henry Mitard lance des grandes fouilles.
Le bilan de trente années de fouilles archéologiques est très riche, explique Didier Vermeersch. Il comprend notamment un fanum du milieu du Ier siècle av. J-C, un grand temple (v. 270 av. J-C) flanqué de trois bassins, qui forment un ensemble divin cohérent, cas unique en France. En aval, on trouve des habitations à l’ouest, installées tenir le sanctuaire en état. Didier Vermeersch présente des clichés et des restitutions du site.
La construction des bassins qui flanquent le temple est une découverte de Didier Vermeersch. Ils sont construits dans une fosse qui descend jusque dans les couches géologiques. Dans le fond de la fosse, une seconde fosse a été creusée. Elle a été remplie d’argile pour rendre étanche les bassins, que Didier Vermeersch décrit précisément.
Didier Vermeersch présente les autres parties du site de Genainville, notamment un batiment placé à cheval sur le péribole du premier état et à l’intérieur du second. Il s’agissair sans doute d’un lieu destiné à accueillir les divinités pendant la période de destruction du premier temple. Didier Vermeersch présente également le théâtre dont il ne reste que des pierres de grais et de calcaires et l’environnement du sanctuaire : constructions et carrière du temple.
Pierre-Henry Mitard pensait que le site était un « concilibulum dont l’état monumental est constitué du IIe siècle et abandonné dans la deuxième moitié du IIIe siècle ». Didier Vermeersch nuance cette interprétation : le site a connu deux périodes au cours desquelles il a été sacré. Entre ces deux époques, le site a probablement été aménagé pour remplir d’autres fonctions.