Denis Lacorne, directeur de recherche à Sciences Po et spécialiste des États-Unis, analyse la campagne et les élections américaines, temps forts de la vie politique des États-Unis et dont les résonances en dépassent largement les frontières.
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Denis Lacorne rappelle le contexte général dans lequel les élections présidentielles américaines de novembre 2016 se déroulées. A l’issue de celles-ci, contre toute attente, 80% du territoire américain est républicain, comme l’illustrent plusieurs cartes que Denis Lacorne commente.
Denis Lacorne rappelle le caractère détonant, « hors-norme », de Donald Trump, qui n’hésite pas à manier l’anathème et l’insulte, y compris à l’endroit de ses adversaires politiques et des minorités. Avec lui, on assiste à une exceptionnelle brutalisation de la vie politique et à l’ébauche d’une internationale populiste.
Denis Lacorne explique que le faible taux de participation (55% des électeurs en âge de voter) est l’une des clés permettant d’expliquer l’élection de D. Trump. 16 millions d’américains ne sont pas allés voter. Son adversaire, Hillary Clinton, n’a pas réussi à faire mobiliser massivement l’électorat démocrate. A ceci s’ajoute l’exceptionnelle loyauté des Républicains.
Denis Lacorne suggère que l’élection récente met en lumière l’existence parallèle de deux Amériques, l’une rurale, l’autre urbaine, aux aspirations différentes et aux modes de vie contrastés.