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Le thème de la conférence a pour origine le super typhon Haiyan, d’une particulière intensité, qui a touché en 2013 les Philippines. Ce phénomène est-il exceptionnel ? Karl Hoarau présente le cadre géographique de son étude, l’ouest du Pacifique Nord, qui réunit un tiers de l’activité cyclonique mondiale. La question de la fiabilité des données est fondamentale.
Le Pacifique Ouest concentre, de 1980 à 2014, plus des trois quarts de l’activité typhonique. Cela représente plus d’un typhon par an en moyenne. Les enjeux humains sont énormes : la Chine, le Japon, les Philippines, le Vietnam et Taiwan sont les pays les plus touchés. Karl Hoarau détaille le fonctionnement d’un super typhon.
Depuis 2010, les nouvelles techniques ont permis de mesurer la pression et la vitesse du vent. Le typhon Megi a ainsi été le premier plus intense phénomène qu’on ait pu investiguer avec cette technique. Un appareil placé sur avion capte l’activité de la surface de l’océan quand les vents sont forts. La vitesse du vent est calculée à partir de la vitesse de déplacement des embruns.
Karl Hoarau rappelle que les données obtenues lors des 65 dernières années l’ont été à partir de deux méthodes différentes. Il faut rester prudent dans leur analyse. On ne constate cependant pas de tendance à l’augmentation du nombre de super typhons de catégorie 5+.