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Initiées il y a 50 ans, les villes nouvelles ont été conçues pour réorganiser la métropole parisienne et proposer un cadre de vie équilibré offrant des emplois, une palette variée de logements, des aménités urbaines et un cadre de vie agréable à proximité de Paris.
Après le PADOG, la question se pose rapidement de savoir quel modèle appliquer et où implantr les « villes nouvelles », ces objets urbains d’un type nouveau. L’exemple britannique est notamment pris en compte. Le choix consistera à inventer une ville complète en tirant partie des opportunités locales.
Entre 1975 et 1990, les villes nouvelles captent 50% de la croissance démographique. Les choses changent de 1990 à 2006 : 50% de la croissance démographique a été enregistrée à moins de 20km de Paris. Si dans un premier temps, les Villes nouvelles attirent surtout des classes moyennes et de jeunes ménages, elles suivent par la suite les tendances plus générales de l’agglomération.
Les villes nouvelles étaient censées contribuer à l’émergence d’un modèle davantage polycentrique. De 1968 à 1990, le solde d’emplois a été largement positif. De 1990 à 2010, il devint beaucoup plus faible. Le profil social des emplois localisés dans les villes nouvelles a changé depuis les années 1990 : toujours plus de dadres et professions intellectuelles supérieures et toujours moins d’ouvriers. Les taux d’employés et de professions intermédiaires restent stables.
Didier Desponds dresse un bilan contrasté. Si elles ont su prendre racine au sein de l’agglomération, leur part reste faible en Ile-de-France. Elles paraissent aujourd’hui être les « territoires oubliés » du Grand Paris lancé en 2008.