Stéphane Vaiedelich, responsable du laboratoire de recherche de la Cité de la Musique – Philharmonie de Paris, éclaire au travers d’une présentation illustrée d’exemples sonores comment, d’œuvre en œuvre et de restauration en restauration, les équipes de conservation et de recherche du Musée de la musique abordent cette problématique dans laquelle la question du maintien en état de jeu tient une place centrale. En partenariat avec la Fondation des sciences du patrimoine (LabEx Patrima).
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Stéphane Vaiedelich présente l’histoire de la collection permanente de la Musée de la musique. Il s’agit de la collection de musique nationale, constituée depuis 1791 par des dons successifs. 7000 œuvres constituent aujourd’hui la collection.
Pour Stéphane Vaiedelich, les instruments de musique ne doivent pas être joués. Les propriétés visco-élastiques ne sont pas les mêmes au cours du temps ; mais les instruments retrouvent leur propriété initiale. Ne pas jouer un instrument ne le tue pas. Stéphane Vaiedelich commence par évoquer les valeurs culturelles qui sont évoquées par un objet instrument de musique.
Stéphane Vaiedelich revient sur les définitions possibles de l’instrument de musique. Dès le paléolithique supérieur, on trouve des traces qui font penser à une utilisation musicale d’objets. A l’aide d’exemples, Stéphane Vaiedelich montre que la définition d’un son et d’un instrument de musique n’est pas aisée et qu’il n’est pas forcément crucial de maintenir un instrument en état de jeu dans un musée.
Stéphane Vaiedelich décrit la restauration d’un violon d’Antonio Stradivari et d’un clavecin réalisé par Johannes Couchet en 1652 et acquis par le Musée en 2006, classé patrimoine national, muni de décors réalisés au moment de son ravalement en 1701.
Pour Stéphane Vaiedelich, l’instrument de musique est un passeur, un fabricant de rêve entre le monde du passé et d’aujourd’hui.