Pour lutter contre la transmission de maladies, dont certains insectes comme les mouches ou les moustiques peuvent être vecteurs, il est devenu indispensable de développer un outil de reconnaissance automatique des insectes. Dans des aires de répartition de ces insectes en pleine évolution, de tels outils pourraient facilement, rapidement et précisément identifier les espèces présentes localement afin d’enclencher des campagnes de prévention ciblées. Camille Simon Chane, maîtresse de conférences à l’ENSEA4 au sein du laboratoire ETIS5 présentera un travail multidisciplinaire qui s’appuie sur les irisations des ailes pour reconnaître les insectes.
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Camille Simon Chane présente son sujet de recherche sur le traitement des données provenant de capteurs non conventionnels, en se concentrant sur la reconnaissance des diptères hématophages, des insectes à deux ailes suceurs de sang responsables de la transmission de diverses maladies humaines.
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On peut voir l’extension du moustique tigre en France, responsable de maladies comme la dengue et le chikungunya.
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L’identification des espèces de diptères est essentielle pour mettre en place des actions de prévention ciblées, tout en explorant diverses méthodes comme l’entomologie, la spectroscopie de masse et l’analyse ADN, malgré leurs limitations et la pénurie d’experts.
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Nous faisons face a de nombreux défis pour la reconnaissance des espèces invasives, notamment à l’île Maurice. Mais il existe des méthodes d’identification rapides et fiables, comme l’application Mosquito utilisant l’intelligence artificielle, mais limitée pour une reconnaissance précise.
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On utilise l’intelligence artificielle pour identifier les espèces de diptères à partir d’images. L’efficacité de la méthode dépend de la quantité d’images disponibles pour chaque espèce.
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Un projet est de développer une application mobile pour identifier les espèces sur le terrain, sans connexion Internet. La reconnaissance dépend du nombre d’images disponibles et des capacités des téléphones actuels pour capturer des détails fins.
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Des tests sur des smartphones et des microscopes portables pour capturer des images d’espèces ont été réalisés. Les smartphones ont des limitations de mise au point, mais un microscope portable a amélioré la qualité. Maintenant, il faut adapter les algorithmes pour ces nouvelles images.
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L’idée est de commencer par les moustiques vecteurs de maladies, mais cette méthode peut aussi être utilisée pour évaluer la biodiversité d’un écosystème, en mesurant la diversité des insectes. En conclusion, cela ouvrira des perspectives pour les recherches futures, notamment sur la richesse biologique d’un territoire.
Dans le cadre du cycle de conférences-débats Université Ouverte de CY Cergy Paris Université. Enregistrée le jeudi 30 janvier 2025.