Le nationalisme hindou occupe le devant de la scène politique indienne depuis plusieurs années. Il entend faire de l’Inde une nation hindoue, reléguant les millions de musulmans indiens au rang de citoyens de seconde zone. Anne-Julie Etter, maîtresse de conférences en histoire à CY, examine ce projet en montrant qu’il débouche sur une appropriation et une réécriture de l’histoire de l’Inde. Il s’agit d’effacer les traces d’un passé islamique riche de plusieurs siècles et de nier les apports de l’islam à la culture de l’Inde, que ce soit de façon symbolique ou matérielle. Seront examinées, entre autres, la réécriture des manuels scolaires, la mobilisation de la preuve archéologique et l’appropriation voire la destruction de monuments.
Tensions politiques
Le Taj Mahal, mausolée crée par l’empereur mogol Shah Jahan au XVIIes, fait partie de sites indiens les plus connus. Pourtant, il a fait l’objet d’une querelle historique récente qui a révélé les antagonismes qui traversent la société indienne et dont profite le parti nationaliste Bharatiya Janata Party.
Inde contemporaine : repères
Anne-Julie Etter présente quelques jalons sur l’Inde contemporaine pour mieux faire comprendre la façon dont se pose aujourd’hui la question de la réception de l’héritage historique indien par la société actuelle.
Passé Islamique
Que faire du passé islamique de l’Inde ? Anne-Julie Etter explique la façon dont les nationalistes indous s’efforcent d’effacer, symboliquement ou matériellement, les apports de l’Islam à l’histoire et à la culture de l’Inde.
Le mythe des origines
Les nationalistes indous recourent à la preuve archéologique pour régler l’épineuse question de l’origine étrangère des ancêtres des indous aryens. Anne-Julie Etter analyse cette approche au regard de l’histoire.
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