Université Ouverte

CY Cergy Paris Université

  • Accueil
  • Présentation
  • Programme 2024-2025
  • Conférences
    • Saison 2023-2024
    • Saison 2022-2023
    • Saison 2021-2022
    • Saison 2020-2021
    • Saison 2019-2020
    • Saison 2018-2019
    • Saison 2017-2018
    • Saison 2016-2017
    • Saison 2015-2016
    • Saison 2014-2015
    • Saison 2013-2014
    • Saison 2012-2013
    • Saison 2011-2012
    • Saison 2010-2011
    • Saison 2009-2010
  • Thèmes
    • sciences politiques
    • Littérature
    • philosophie
    • histoire
    • environnement
    • arts
    • sciences de l’éducation
    • économie
    • International
    • Info et com
  • Réservations
  • Contact
Navigation : Accueil / Saison 2012-2013 / Albert Camus contre la peine de mort : histoire d’un combat

Albert Camus contre la peine de mort : histoire d’un combat

Ève Morisi · Saison 2012-2013 · Littérature · 11 décembre 2012

Ève Morisi, maître de conférences en littérature française moderne, retrace la lutte de l’auteur de L’Étranger contre la guillotine. Albert Camus, prix Nobel de littérature en 1957, est en effet un abolitionniste majeur du XXe siècle : ses œuvres de fiction, éditoriaux, discours publics et essais critiques ne cessent d’examiner avec fébrilité l’illégitimité de l’échafaud. Cette conférence met en lumière les facettes multiples de son engagement contre la justice létale et présente des documents inédits.
  • Écouter sur iTunes ou Soundcloud
  • Télécharger l’enregistrement audio
  • Partager cette conférence sur les réseaux sociaux

1. L’épreuve du « dégoût »

Ève Morisi rappelle que le combat d’Albert Camus continue de nous interpeller, puisque de nombreux états pratiquent encore aujourd’hui la peine de mort. La lutte de Camus contre celle-ci, conceptualisée plus tard dans « Réflexions sur la guillotine » prend originellement racine dans un dégoût viscéral que lui inspire la peine de mort, dégoût évoqué notamment dans Le Premier Homme, ouvrage dans lequel Camus raconte combien son propre père avait été éprouvé par le spectacle la mise à mort d’un condamné.


2. La peine de mort, assassinat qui ne dit pas son nom

Ève Morisi explique qu’Albert Camus semble parfois faire se rejoindre différents types de mise à mort, qu’il s’agisse d’assassinats, d’exécutions sommaires ou de peines capitales appliquées suite au jugement d’un tribunal. Ce dernier cas de figure est cependant plus grave aux yeux de l’auteur, car il constitue une sorte d’institutionnalisation raisonnée du penchant meurtrier de l’Homme, même si la peine capitale se drape souvent dans des formes de langage que Camus entend démystifier.


3. La peine de mort, révélatrice de la « Crise de l’homme »

La Seconde Guerre mondiale mettra en branle les convictions abolitionnistes de Camus. En 44, la perte de plusieurs de ses amis résistants amène Camus à soutenir quelque temps une politique d’épuration. Il revient ensuite sur ce choix, accédant même, sans que le coeur y soit, à la demande de Marcel Aymé qui le prie de soutenir le recours en grâce de Robert Brasillach. Il s’exprimera souvent sur cette crise de l’Homme qu’illustrent l’existence et l’acceptation de la peine de mort dans nos sociétés modernes.


4. L’activisme abolitionniste de Camus

Au cours des années 54/55, Camus prend la défense de nombreux condamnés à mort, notamment tunisiens , malgaches, chypriotes et iraniens. Ses interventions permettent de sauver la vie de nombreuses personnes. Lors de la guerre d’Algérie, Camus, militant pour une solution fédéraliste et requérant une trêve civile en vain, souhaitera n’apporter son soutien officiel ni aux violences mortelles du FLN, ni à celles des ultras et d’un gouvernement français qui pratique la torture. Cependant, il apportera, à titre privé, son aide à plus d’une centaine de condamnés à mort en appuyant leur recours en grâce. Cette lutte contre le couperet durera jusqu’à la fin accidentelle de sa vie, en 1960.

Dernières conférences

  • Les nanopores : des outils d’analyse pour le diagnostic précoce de maladies
  • Echec et maths, où est le problème ?
  • La théorie décoloniale : l’exemple de l’Amérique latine
  • L’art de la guerre (XVIe-XVIIIe siècles)
  • Mais quelle mouche m’a piquée ?
  • Taxation internationale et paradis fiscaux : que disent-ils de l’état de la mondialisation

Toutes les saisons

  • Dernières conférences
  • Saison 2009-2010
  • Saison 2010-2011
  • Saison 2011-2012
  • Saison 2012-2013
  • Saison 2013-2014
  • Saison 2014-2015
  • Saison 2015-2016
  • Saison 2016-2017
  • Saison 2017-2018
  • Saison 2018-2019
  • Saison 2019-2020
  • Saison 2020-2021
  • Saison 2021-2022
  • Saison 2022-2023
  • Saison 2023-2024
  • Saison 2024-2025

Des conférences tout public

L’université de Cergy-Pontoise propose un cycle de conférences-débats ouvert à un large public curieux de s’informer des grands débats qui agitent le monde.

Dernières conférences

  • Les nanopores : des outils d’analyse pour le diagnostic précoce de maladies
  • Echec et maths, où est le problème ?
  • La théorie décoloniale : l’exemple de l’Amérique latine
  • L’art de la guerre (XVIe-XVIIIe siècles)

Liens

  • CY Université
  • Fondation de l'Université
  • Magazine Allez Savoir!

Podcast

  • Université Ouverte sur Itunes
  • Université Ouverte sur SoundCloud

Université Ouverte - des conférences débat pour tous · Université de Cergy Pontoise · Créé par SPESCIMEN