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1. Un « fatum » haïtien ?
Huguette Marcellin présente de façon globale les raisons pour lesquelles Haïti a été plongé dans un « chaos quasi total ». Elle présente une brève rétrospective de l’histoire de ce pays dont le destin est hors du commun, marqué à ses débuts par l’esclavage, elle qui fut la première île où l’on a débarqué les esclaves venant d’Afrique. Haïti a été un modèle pour la révolution des pays d’Amérique. Huguette Marcellin considère qu’Haïti a eu un « destin incompréhensible », malgré le courage de ses habitants.
2. Le choléra : un drame dans la tragédie
Philippe Joseph explique que le choléra est apparu en octobre 2010, à la suite du séisme, du fait de graves problèmes rencontrés dans la gestion de l’eau potable. En l’espace d’environ un an, on a dénombré environ 520 000 cas de choléra déclarés et 7000 morts. Philippe Joseph explique les causes et la nature de cette infection et décrit les dispositifs mis en place qui ont permis de limiter l’ampleur de ce drame sanitaire, qui aurait pu être bien plus important.
3. Retour à la vie
Laurent Carius souligne à quel point l’épidémie de choléra, probablement importé en Haïti par un contingent de l’ONU venu du Népal, a particulièrement traumatisé la population d’Haïti, qui l’a vécue comme un coup du sort inexplicable, ajoutant du malheur à ses malheurs. Deux ans après, la population haïtienne reste encore très imprégnée par l’épisode du séisme et du choléra mais elle va de nouveau de l’avant. Cependant, Laurent Carius craint que les haïtiens se soient habitués à cette maladie, et qu’ils abaissent leur niveau de vigilance.
4. Un pays à reconstruire
Malgré le désastre humain causé par le séisme, la vie reprend petit à petit son droit. Les écoles fonctionnent, on fête le carnaval, la pratique religieuse reprend son cours et certains habitants de Port-au-Prince engagent bon an mal an des travaux de reconstruction. Toutefois, Laurent Carius souligne que les ingrédients nécessaires à la survenue d’une nouvelle épidémie de choléra sont encore présents. Les autorités sanitaires et publiques demeurent dont très vigileantes, d’autant que les conditions d’hygiène restent très précaires.